L'histoire du jeu d'echecs


Histoire du jeu d'échecs.

Introduction.

On ne dénombre plus les historiques dédiés au jeu d'échecs. En plus d'être clair et bref, le parcours que je vous présente a l'avantage d'être documenté et bien construit. Il est tiré de l'aide en ligne du Power Chess de Sierra.
Pour un texte encore plus bref, le site de la Fédération québécoise des échecs présente un calendrier des principales dates qui ont marqué l'histoire des échecs

1. De quand date le jeu d'échecs ?

Des archéologues ont plus d'une fois découvert des objets qui auraient pu être des pièces d'échecs. Ces objets remontaient à des milliers d'années. Serait-il possible que des sénateurs romains, des philosophes grecs ou même des pharaons égyptiens aient joué à ce jeu d'échecs primitif ? Est-ce qu'on jouait aux échecs autour des jardins suspendus de Babylone et dans les cours des palais d'Ur ? Cela semble douteux, de toute évidence.
Nathan Divinsky, dans son admirable encyclopédie The Batsford Chess Encyclopedia résume l'opinion généralement acceptée : « Il est improbable que le jeu d'échecs existait longtemps avant l'an 600, vu l'absence de références dans l'histoire de la Grèce intellectuelle ou celle de la Rome impériale. »
La plupart des historiens sont maintenant d'accord pour dire que les pièces les plus anciennes datent d'autour de l'an 600. C'est également la date approximative des premières références aux échecs dans la littérature. L'auteur en est un Perse qui fait état d'un jeu semblable au nôtre appelé chaturanga et venu de l'Inde par les grandes routes marchandes. Si on ajoute quelques dizaines d'années pour que le jeu entre dans les mœurs et qu'on commence à en parler, puis qu'il fasse son chemin jusqu'en Perse, on peut supposer que le jeu d'échecs a été inventé en Inde au cours du VIe siècle de notre ère.

2. D'où est venue l'idée du jeu d'échecs ?

Chaturanga, des textes sanskrits, veut dire « quadripartite », c'est-à-dire divisé en quatre parties. L'armée indienne de l'époque s'appelait aussi chaturanga et se composait de quatre corps : les éléphants, les cavaliers, les chars et les fantassins. Ainsi, deux explications possibles de la genèse des échecs se présentent :
  • Le jeu d'échecs était une représentation de la guerre ou un terrain d'entraînement à la guerre sans effusion de sang.
  • Le jeu d'échecs était une façon de recréer la réalité en miniature, tout comme dans les jeux actuels où nous pouvons acheter et vendre des terrains et des hôtels avec des billets de banque de fantaisie.
Dans le chaturanga, les coups étaient décidés par le lancement des dés. Cela offre une autre théorie sur la création du jeu : cette ancienne forme du jeu d'échecs était un moyen de prédire l'avenir ou de recevoir des messages venant des dieux. David Hooper et Kenneth Whyld, dans leur Oxford Companion to Chess, proposent ce scénario :
« En dirigeant la chute d'objets sur un plan de divination, les dieux pouvaient communiquer avec les mortels. Plus tard, les dés ont été ajoutés pour désigner impérativement les pièces à bouger et ainsi révéler davantage des intentions divines. Puis un sacrilège a eu l'audace de convertir le procédé en jeu, éliminant peut-être les dés à ce moment-là. C'est sans doute cette personne qui, ayant sécularisé le rite religieux, a le plus droit au titre d'"inventeur" du jeu d'échecs. »


3. Comment jouait-on aux échecs dans l'ancien temps ?

Par rapport au rythme de nos jours, le jeu était l-e-n-t ! Le chaturanga se jouait à quatre partenaires. Chaque joueur possédait huit pièces : quatre pions, un bateau ou un char (notre tour), un cheval (notre cavalier), un éléphant (notre fou) et un roi.
Les coups étaient désignés par le lancement de dés rouges, verts, jaunes et noirs. (Malheureusement, nous ne savons pas exactement comment les dés désignaient les coups sur l'échiquier, car il ne nous reste aucun guide datant de cette époque.)
L'éléphant ne pouvait se déplacer que de deux cases en diagonale, tout en pouvant sauter par-dessus toute pièce se trouvant sur son chemin. Le pion ne pouvait pas bouger de deux cases à son premier coup et, une fois parvenu à la huitième rangée, ne pouvait pas être promu à quelque rang que ce soit. Le roque n'existait pas. Il n'y avait pas non plus de dame, dont la puissance permet de nos jours de changer d'un seul coup le cours d'une partie. La tour, le cavalier et le roi se déplaçaient comme aujourd'hui.
On pouvait jouer à deux contre deux ou chacun pour soi. Essayez donc de jouer selon ces règles, mais assurez-vous d'avoir du temps devant vous !
Vous serez également obligé de fabriquer votre propre échiquier. Nos ancêtres jouaient déjà sur un échiquier de 64 cases, mais sans couleur (ce fut une invention européenne).

4. Qu'est-il arrivé quand les échecs ont quitté l'Inde ?

Tout d'abord, le jeu à quatre a disparu. Les Perses ne jouaient qu'à deux. Chaque joueur a maintenant une armée de 16 hommes, comme nous aujourd'hui, mais les mouvements des pièces étaient aussi restreints que nous l'avons vu plus haut, même dans le cas du nouveau « conseiller » placé aux côtés du roi. (Ce sont peut-être les rois supprimés du jeu indien qui sont devenus les conseillers du jeu persan.) Le conseiller ne pouvait bouger que d'une case en diagonale, ce qui le rendait à peine plus puissant qu'un pion. Le jeu à deux était tout aussi lent que le jeu à quatre.
Le jeu persan pouvait se jouer avec ou sans dés. Ce n'est qu'au bout de quelques siècles que les dés ont disparu complètement. La dernière mention des dés apparaît dans une œuvre littéraire européenne du XIIIe siècle dans laquelle un gentilhomme demande à l'objet de sa dilection : « Madame, comment voulez-vous jouer, avec ou sans dés ? »
La diffusion des échecs vers l'ouest s'est accélérée au VIIe siècle alors que l'empire arabe en expansion avait conquis la Perse. Au cours des quatre siècles suivants, des Arabes sont devenus les meilleurs joueurs du monde. Nous connaissons toujours aujourd'hui les noms de ces champions, ainsi que pas mal de leurs écrits et des problèmes de fins de parties qu'ils ont imaginés.
Le jeu d'échecs s'est aussi aventuré vers l'est. À travers l'Asie, il a pris des formes très différentes de celles que les occidentaux pratiquent. Aux échecs chinois, le « xian qi », par exemple, les pièces ne se placent pas sur les cases, mais sur les intersections des lignes de la grille. Une rivière passe au milieu de l'échiquier qui est composé de 9 cases sur 10 ; chaque joueur possède une redoute où il peut se réfugier ; certaines pièces ne peuvent pas sortir de la redoute ; d'autres ne peuvent pas traverser la rivière, d'autres encore ressemblent aux nôtres, mais il n'y a pas de dame. Le but du jeu est toujours de faire échec et mat.
Les échecs japonais, le « shogi », est entré au Japon venant de Chine par la Corée. Le shogi se joue sur un échiquier de 9 cases sur 9. Les pièces sont disposées sur trois rangées au lieu des deux de notre jeu. Comme aux échecs chinois, il n'y a pas de dame. Les pièces les plus faciles à identifier (selon nos normes) sont les rois - mais chaque joueur en a trois. Malgré ces trois rois, le but du jeu est là aussi de faire échec et mat. La plus grande différence avec notre jeu occidental, c'est que les pièces capturées changent de côté !

5. Comment le jeu d'échecs est-il arrivé en Europe ?

Le jeu d'échecs est venu en Europe par plusieurs chemins. Les Arabes envahirent la péninsule ibérique, qui allait devenir un jour les royaumes de l'Espagne et du Portugal, ainsi que la Sicile au VIIIe siècle, et naturellement, ils apportèrent avec eux le jeu d'échecs. Les cités italiennes naissantes, le noyau de ce qui deviendrait un jour l'Italie, se taillaient des empires autour de la Méditerranée et les marchands de Venise et de Gênes découvrirent bientôt les échecs.
Sans doute, quelques Croisés apprirent à jouer tout au long de leur conquête de la Terre Sainte. Les échecs firent probablement leur entrée en Europe centrale par les Balkans et se répandirent en Russie au long des routes marchandes de l'Asie centrale. Les Vikings eux-mêmes apprirent à jouer et contribuèrent à son expansion dans les régions nordiques. Dès l'an 1000, les échecs étaient bien connus à travers toute l'Europe (bien qu'il n'existât pas de règles communes).
Dans le monde islamique, toutes les classes sociales jouaient aux échecs. En Europe, du moins au Moyen-Âge, ce sont les nobles qui en avaient fait leur distraction favorite (d'où le nom de « jeu royal »). L'éducation des jeunes chevaliers comprenait les échecs aussi bien que la joute, le combat contre les dragons et le code de courtoisie. En Europe comme en Arabie, on encourageait les dames à jouer et les échecs étaient en effet souvent appelé un « passe-temps pour amoureux ». Dans le cycle de la Table ronde, Lancelot du Lac et Guenièvre jouaient aux échecs.
Bien que l'Église ait tenté à plusieurs reprises d'interdire les échecs, le jeu connut un grand succès au sein des ordres religieux, où il prenait souvent l'aspect d'une parabole de la vie réelle. Un certain théologien écrivait en 1300 : « Celui qui succombe à la tentation du péché sera toujours mis en échec par le diable et perdra son âme au mat s'il ne sait pas se protéger. »

6. Comment les européens ont-ils modifié le jeu d'échecs ?

Le jeu d'échecs moderne est né entre 1400 et 1600, ou du déclin du Moyen-Âge à l'épanouissement de la Renaissance.
Les Européens firent don au roi d'une dame, avec tous les pouvoirs dont elle jouit de nos jours. Ils attribuèrent au fou la marche diagonale et au pion le choix d'un coup d'une ou de deux cases. Ils ont aussi inventé le roque et le concept de « promotion » du pion en dame pour le récompenser d'avoir réussi à traverser le champ de bataille. Tout à coup le jeu d'échecs est devenu considérablement plus rapide et les pièces ont eu plus de poigne !
L'échiquier de cette époque nous serait tout à fait familier. Nous pourrions jouer sur un échiquier quadrillé. Les dés ayant complètement disparu, nous saurions qu'une partie serait une vraie lutte d'adresse. Nous pourrions nous attendre à ce que tout le monde joue selon les mêmes règles. Nous pourrions même trouver des conseils dans un guide. Des manuscrits laborieusement recopiés existaient déjà depuis que les Arabes connaissaient le jeu, mais ces tomes n'étaient jamais à la portée de plus de quelques douzaines de lecteurs, tout au plus une centaine ou deux.
Le plus ancien des traités sur les échecs parut dans les 50 années qui ont suivi l'invention de l'imprimerie (vers 1500). L'auteur y consacre un certain nombre de pages à l'ancien style de jeu, dont les pièces sont décidément moins puissantes et plus lentes, mais c'est le dernier ouvrage à décrire le jeu de cette façon. L'histoire du jeu que nous appelons les échecs sera dès lors concentrée dans les pays de l'Europe, des Amériques et de ce qui deviendra l'Union soviétique.

7. Qu'arriva-t-il aux échecs pendant le sièce des Lumières ?

Dans le monde occidental, le XVIIIe siècle devint le siècle du peuple, aux échecs comme en politique. Parmi les plaisirs de la haute société, les jeux d'argent remplacèrent les échecs, mais ceux-ci s'étaient déjà frayé un chemin dans la vie du commun des mortels (les femmes y jouaient toujours, mais le jeu devenait petit à petit un amusement « masculin »).
C'est au XVIIIe siècle que se sont constitués les clubs d'échecs : un lieu de rencontre pour les joueurs d'échecs, soit un café, une taverne ou encore une salle réservée exclusivement aux échecs. Dans maintes grandes villes d'Europe, on vit s'établir à cette époque des lieux de vacances, ou « divans », spécialisés dans le jeu d'échecs et dont la réputation a duré jusqu'à nos jours.
Les premiers professionnels des échecs firent leur apparition. Plutôt que de rechercher les subventions de riches mécènes, ces audacieux personnages jouaient dans les cafés pour se subvenir à eux-mêmes, donnaient des leçons et écrivaient des manuels. C'est à cette époque que les livres traitant des échecs se répandirent sur le marché, formant un ensemble jamais égalé d'œuvres traitant d'un jeu de société.
Benjamin Franklin, inventeur extraordinaire dans l'histoire des États-Unis, fut le premier Américain à publier un essai sur les échecs, The Morals of Chess, en 1786. Les échecs, écrivait Franklin, enseignent « la prévoyance, parce qu'ils obligent à anticiper ; la vigilance, parce qu'ils exigent que l'on observe tout l'échiquier ; la prudence, parce qu'il faut se garder de jouer des coups sans réfléchir ; enfin, nous y apprenons la plus importante leçon pour la vie : quand tout semble aller mal, nous ne devons jamais nous décourager, mais toujours espérer que les choses iront mieux, toujours chercher résolument la solution de nos problèmes. »
Avant lui, le Français François André Danican, dit Philidor, avait déjà publié un livre très réputé, en 1749, son Analyse des échecs, dans lequel il écrivait que « les pions sont l'âme des échecs. »


8. Qu'est devenu le jeu d'échecs pendant la révolution industrielle ?

Au XIXe siècle, le jeu d'échecs a franchi les frontières, il est devenu « international ». C'est le nouveau service postal qui a permis aux clubs d'échecs du siècle précédent de correspondre entre eux et de créer ainsi un réseau mondial.
Un des premiers échanges les plus célèbres fut la bataille que se sont livrée pendant quatre années, de 1824 à 1828, les clubs d'Édimbourg et de Londres. La distance entre ces deux villes étant d'à peu près 600 kilomètres, les lettres prenaient trois jours pour parvenir de l'une à l'autre. C'est le club d'Édinbourg qui gagna, mais une plus grande victoire fut celle des échecs, car les journaux suivirent de près la bataille, ce qui permit à un grand nombre de lecteurs d'observer des parties passionnantes. Les années trente virent se propager les échanges entre différents pays.
Auparavant, les meilleurs joueurs avaient voyagé à l'étranger et s'étaient mesurés contre leurs homologues. De nouvelles associations avaient de temps en temps organisé des championnats, mais au XIXe siècle ces rencontres sont devenues de mieux en mieux organisées et de plus en plus courantes.
En 1834, le Français Louis Bourdonnais dora le blason de la France en battant le Britannique Alexander McDonnell ; l'Angleterre prit sa revanche en 1843 lorsque Howard Staunton battit à plate couture le champion français Pierre Saint-Amant. Le premier tournoi international suivit bientôt, à Londres en 1851. En 1852, le maître allemand, Wilhelm Steinitz, ayant battu tous ses rivaux, se déclara champion du monde. Depuis ce temps-là, la sélection du champion du monde reconnue dans tous les pays où l'on joue aux échecs n'a pas changé.
À la fin du XIXe siècle, les règles du jeu d'échecs étaient normalisées, ainsi que la forme des pièces employées dans les tournois et les matches (le style Staunton, du nom de son principal supporter, Howard Staunton). Des associations de joueurs d'échecs naquirent au niveau des villes, des régions, des pays, et un système fut mis sur pied pour conférer le titre de « maître » aux meilleurs joueurs. Dans toutes les parties importantes, on se servait de pendules qui accélérèrent le jeu et empêchèrent les joueurs d'essayer de gagner en « fatiguant » leurs adversaires.

9. Qu'est devenu le jeu d'échecs au 20e siècle ?

Quatre événements de grande importance ont marqué l'histoire des échecs au XXe siècle et ils promettent aux joueurs d'échecs un XXIe siècle bien intéressant ! Voici, sans ordre d'importance ou autre, ces événements :
L'arrivée de l'ordinateur sur le champ de bataille des échecs. La première « machine à jouer aux échecs » apparut en 1769 (il y avait un homme caché à l'intérieur). Un peu plus de 200 ans plus tard, nous avons réalisé des ordinateurs qui peuvent jouer presque aussi bien que le champion du monde humain (comme nous l'avons vu en février 1996, lorsque Garry Kasparov a dû surmonter une défaite au premier tour pour gagner son match contre Deep Blue). Les ordinateurs servent maintenant d'aides didactiques, d'outils de recherche et de sparring-partners aux joueurs professionnels, ainsi que, pour nous, d'adversaires instantanés et toujours disponibles. Ils ont notamment contribué grandement à notre compréhension des fins de parties.
La présence de nombreuses femmes dans le cercle des meilleurs joueurs du monde. Jusque récemment, les échecs étaient une affaire d'hommes et les femmes n'étaient pas considérées comme étant capables de se hisser jusqu'au plus haut niveau de compétition. Les sœurs Polgar de Hongrie ont démoli ce préjugé. Toutes trois sont des maîtres de tout premier rang. Sophia Polgar a gagné le championnat du monde féminin au printemps de 1996 et Judit Polgar, qui joue exclusivement dans des compétitions masculines, est classée parmi les joueurs de premier rang du monde entier.
Le jeu d'échecs est inscrit au programme des écoles publiques. C'est dans l'ancienne Union soviétique que l'on a commencé à enseigner le jeu d'échecs dans les écoles - une pratique qui a contribué énormément à la poigne de fer des Russes sur les échecs depuis la Deuxième Guerre mondiale. Plusieurs pays occidentaux commencent enfin à suivre le mouvement.
Une association mondiale. La Fédération Internationale Des Échecs, ou FIDÉ, a vécu des moments difficiles, mais depuis 1924 elle œuvre pour l'unification et la normalisation. La FIDÉ applique un système de classement des maîtres joueurs, décerne des titres, organise des championnats et dirige une « olympiade des échecs » qui rassemble des équipes venant de plusieurs dizaines de pays.

10. Quels sont les ouvrages de référence sur le jeu d'échecs ?

Voici quelques titres pour votre plaisir :
Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le Guide des Échecs, Bouquins, 1993.
Une véritable encyclopédie des échecs, de plus de 1 500 pages. On y explique les règles du jeu, les stratégies et on y rappelle en détails les grands moments de l'histoire des échecs et de la vie des grands joueurs d'échecs.
Emanuel Lasker, Le bon sens aux échecs, Petite Bibliothèque Payot, 1994.
En douze conférences données en 1895, le jeune champion du monde Emanuel Lasker exposa les notions de base du jeu d'échecs. Son succès fut tel qu'on lui demanda d'en faire un livre. De tous les champions du monde de l'histoire du jeu d'échecs, Lasker détient le record de longévité, ayant conservé son titre de 1894 à 1921.
Aaron Nimzowitsch, Mon Système, Hatier, 1979.
Nimzowitsch (1886-1935) est le premier à avoir su scinder la stratégie du jeu en plusieurs thèmes. Son livre, qui ne donne pas de recettes mais réapprend l'art de la réflexion, fut en 1925 le manifeste de l'école « hypermoderne ».
Nicolas Giffard, Les échecs - Leçons particulières avec un champion, Éditions du Rocher, 1984.
Champion de France en 1978 et 1982, le Maître international Nicolas Giffard a préparé ce livre pour les débutants. Ceux-ci y découviront les règles et les principes de base du jeu d'échecs. Les nombreux exemples et exercices font de ce livre un bon guide pédagogique.
Fernando Arrabal, Chroniques de L'Express, les Échecs féériques et libertaires, Éditions du Rocher, 1980.
Recueil de textes du chroniqueur Fernando Arrabal parus dans l'hebdomadaire L'Express.
François-André Philidor, Analyse du jeu des échecs, 1749.
Le premier grand livre français sur le jeu d'échecs écrit il y a plus de deux sièces, mais toujours vrai.