lundi 1 juillet 2013

Un conte pour faire aimer le jeux d'echecs aux enfants





Il était une fois, un roi tout vieux et très sage qui vivait dans un pays très bizarre.
 Ce pays n’était pas comme le nôtre car tout y était blanc. Le roi qui donc était tout blanc, habitait dans un immense château tout blanc. 
Ce château tout blanc était flanqué de deux solides tours toute blanches. Juste à côté de ces deux tours toute blanches se trouvaient les écuries qui abritaient sur des chevaux tout blancs montés par des cavaliers tout blancs.

 Et juste à côté des écuries qui abritaient des chevaux tout blancs vivaient de drôles de
personnages tout blancs qui avaient un comportement très bizarre : le roi les appelait ses
fous. Enfin, au milieu du château tout blanc, se trouvaient les appartements du roi tout blanc
et ceux de la reine toute blanche. Des soldats tout blancs étaient installés devant le château
tout blanc. Ils étaient là pour protéger le château tout blanc et le roi tout blanc.

La vie, dans ce pays tout blanc, était très agréable et très paisible. Tout le monde vivait
depuis toujours dans le bonheur et personne n’avait jamais eu d’ennemis.
Mais un jour, les cavaliers du roi tout blanc revinrent au château très inquiets pour
annoncer au roi une bien étrange nouvelle :
« Sire roi dit le premier cavalier avec émotion, nous venons de découvrir à l’autre bout
du royaume tout blanc une chose absolument in-cro-ya-ble !
- Comment cela ? s’étonna le roi tout blanc -Oh ! Sire reprit le deuxième cavalier d’une voix
tremblante, la chose est tellement, tellement…, tellement étonnante !
-Mais enfin ! s’emporta le roi qui d’habitude ne criait jamais, allez-vous enfin me dire ce
que vous avez vu ?
-Eh bien ! reprirent ensemble les deux cavaliers tout blancs, nous avons vu, à l’autre
bout du royaume, un château, oui.. oui.. un château pareil au nôtre, mais… mais…il est tout
noir !
-Tout noir ! s’exclama le roi tout blanc, mais c’est impossible, je le saurais tout de
même… ! »
Au moment même où le roi tout blanc prononçait ces paroles, les deux fous tout blancs,
qui habituellement faisait rire le roi, entrèrent complètement affolés pour lui annoncer qu’un
roi tout noir voulait lui parler de toute urgence :
« Sire, gronda le roi tout noir d’une voix terrible, votre royaume tout blanc me plaît et je veux
l’habiter ! »
Le roi tout noir ajouta menaçant :
« Dès demain, nous ferons la guerre ! …et nous verrons bien laquelle de nos deux armées
sera la plus forte ! »
Sur ces paroles, le roi tout noir repartit fièrement en laissant le roi tout blanc très
désappointé.
Le roi tout blanc n’avait jamais combattu, et son armée n’avait jamais fait la guerre.
Mais le roi tout blanc savait dans sa grande sagesse que la guerre était une chose terrible,
qu’elle provoquait beaucoup de dégâts et surtout, qu’elle tuait beaucoup de gens et n’apportait
que larmes et souffrances. Ne sachant que faire, il décida d’aller voir son amie la fée Caïssa
pour lui exposer son problème :
« Roi tout blanc, lui dit la fée avec beaucoup de douceur, j’attendais ta visite. Je savais
que tu allais venir car moi, la fée, je sais toujours tout avant les autres. Je connais déjà ton
problème et voilà ce que je te propose. »
La fée expliqua longuement au roi tout blanc ce qu’il fallait faire. Quand elle fut sûre
que le vieux roi tout blanc avait bien compris, elle le laissa repartir.
Et c’est ainsi que le lendemain matin, le roi tout blanc partit jusqu’à l’autre bout du
royaume pour visiter le roi tout noir :
« Roi tout noir, dit le roi tout blanc d’une voix ferme et décidée, je déteste la guerre et
je refuse de faire combattre mon armée contre la tienne, mais, je ne refuse pas le combat.»
A ces mots, le roi tout noir éclata d’un méchant rire :
« Ah ! Ah ! Ah ! Mais comment pourrais-tu combattre sans ton armée ?
-Ecoute moi bien roi tout noir, voici ce que je te propose : nous allons nous battre dans
un jeu. Notre champ de bataille sera un quadrillage qui comportera autant de cases noires que
de cases blanches. Nous l’appellerons l’échiquier. D’un côté de l’échiquier, des pièces en bois
noir représenteront tes soldats et ton château avec tes tours, tes cavaliers, tes fous, ta
femme la reine noire et toi-même. De l’autre côté de l’échiquier, des pièces en bois blanc
représenteront mes soldats et mon château avec mes tours, mes cavaliers, mes fous, ma
femme, la reine blanche, et moi-même. Puisque j’étais dans le royaume avant toi, je jouerai le
premier. Nous ferons plusieurs parties et le gagnant sera le gagnant de la guerre. »

Le roi noir accepta de jouer. Les deux rois inventèrent les règles du jeu qu’ils
appelèrent jeu d’échecs.

Et qui a gagné la guerre me direz-vous ?
Eh bien tous les deux en réalité car tantôt c’étaient les noirs qui gagnaient et tantôt
c’étaient les blancs. Mais ce qui est sûr, c’est que grâce à la fée Caïssa, les blancs et les noirs
ont appris à vivre ensemble et qu’il n’y eut jamais la guerre dans le royaume. 

vendredi 28 décembre 2012

Jouer sa vie ( The Great chess movie)

Ce documentaire fouillé sur le monde international des joueurs d'échecs est un document d'une extraordinaire densité. Un suspense et un film d'action, que le cinéaste de fiction Gilles Carle a «habillé» en western, car le jeu d'échecs est devenu le reflet des tensions de ce qu'on appelle, ironie du sort, «l'échiquier international»! Ce film retrace également l'histoire du jeu d'échecs au cours des siècles. On y analyse sa nature mathématique, la forme d'intelligence qu'il commande, et ces grandes épreuves internationales «officielles», abondamment commentées par un monde d'adeptes passionnés.




1982, 79 min 45 s

mercredi 26 décembre 2012

Phiona Mutesi : La reine de Katwe





Robert est un joueur de football ougandais qui à l'origine s'est lancé à enseigner aux enfants le football, mais il a rapidement remarqué qu'il y avait des dizaines d'enfants qui sont assis à l'écart indifférents à jouer. Il voulait trouver un sport alternatif et peu coûteux pour leur apprendre à aiguiser leur esprit ...et il a donc choisi le jeu d'échecs. Il dirigea le programme d'échecs SOI qui consista à fournir un camp d'échecs quotidien ainsi qu'un programme de mentorat pour les enfants dans les bidonvilles de Kampala, en Ouganda.
On pourrait penser que les enfants seraient tout simplement jouer pour le plaisir et pas vraiment exceller, non? Faux. 
La preuve : Phiona Mutesi ...


Robert a reconnu quelque chose de spécial dans Phiona et ce que lui a laissé penser qu'il allait la saisir dans les championnats d'échecs junior Ougandai . Les responsables ougandais se mit à rire à la pensée d'une jeune fille vivant dans les taudis qui tente de rivaliser, mais Robert a trouvé un sponsor pour payer ses frais d'inscription et les a convaincus de la laisser entrer.

Depuis, elle a remporté le titre d'échecs Ouganda, elle s'est qualifiée pour les championnats d'Afrique, et pour la première fois dans sa vie, elle a quitté les bidonvilles et a continué son premier voyage par avion pour Juba,  Soudan pour jouer contre les meilleurs joueurs d'échecs en Afrique.
«Tout le monde me dit que le meilleur joueur est originaire du Kenya, et j'ai reussi à realiser l'egalité dans le premier tour. J'étais très nerveuse, mais je l'ai battue. Je savais après que je pouvais gagner le tournoi ", a déclaré Phiona avec un sourire timide sur son visage.
Et c'est exactement ce qu'elle a fait. Elle a remporté le championnat d'échecs africain à l'âge de 10 ...Et du coup , elle est la plus jeune championne jusqu'aujourd'hui.

En Septembre 2010 elle est allée en Sibérie comme le plus jeune joueur à être invité à l'Olympiade d'échecs du monde. En Septembre 2012, elle a voyagé avec Robert et l'équipe d'échecs ougandais à Istanbul pour participer de nouveau à l'olympiade d'échecs où elle a été reconnue comme l'un des meilleurs jeunes joueurs du monde.



Sans commentaire, il s'agit d'une histoire inspirante qui attire beaucoupl'attention. Le plus important, nous espérons que son histoire inspire les autres à considérer le potentiel caché des enfants , plus d'encadrement et plus d'encouragement et on aura certainement des champions.

mardi 25 décembre 2012

Anecdotes Echiqueenes





  • Il y a plus de 169.518.829.100.544.000 positions différentes après les 10 premiers coups d'une partie d'échecs.
  • Kasparov Gary Extraits de "Off the Wall Chess Trivia" by Bill Wall :
  • Le premier usage de la notation algébrique figure dans un manuscrit français de 1173. La notation algébrique avec figurines fut inaugurée en Belgique en 1927. La pratique de cette notation fut entérinée en 1969 et ce n'est qu'en 1974 que le premier livre avec notation algébrique fut publié par un important éditeur américain.
  • La plus ancienne association d'échecs du monde est écossaise et fut fondée en 1884.
  • L'Islande est le pays avec la plus forte densité de GMI (6 GMI pour 250.000 habitants).
  • Gary Kasparov est le premier joueur à dépasser les 2800 Elo.
  • Problèmes d'échecs :
    Le premier problème d'échecs fut composé par le calife de Bagdad Mutasim Billah vers 840 après Jésus-Christ. La première collection européenne de problèmes d'échecs fut copiée au monastère anglais de Abbotsbury et à l'abbaye Cerne vers 1250. En 1295 Nicholas de St. Nicholai écrit le célèbre "Bonus Socius", première grande compilation de problèmes. Le premier concours de résolution de problèmes eut lieu à Londres en 1854. Il fut gagné par Walter Grimshaw. Le premier tournoi de composition de problèmes fut emporté par Bernhard Horwitz en 1862. La plus longue solution de problèmes composés est de 292 coups.
  • Gambit Dame :
    Au Championnat du Monde 1927 (Alékhine - Capablanca 18,5 - 15,5), le Gambit Dame Refusé fut joué dans 32 des 34 parties. Le match se déroula à huis clos à Buenos-Aires. Ni spectateurs, ni photographes. Alékhine gagna le match (+6/-3/25 nulles). Avant ce match, Alékhine n'avait jamais gagné contre Capablanca.
  • La Reine :
    A l'origine dénommée Mantri (Ministre ou Chancelier), la Reine pouvait se déplacer d'une seule case adjacente. A son arrivée en Europe, elle put se déplacer de 3 cases adjacentes. En 1475 elle acquit sa marche actuelle. Dans certains pays, les premières règles ne permettaient pas la promotion d'un Pion en Dame car ... la bigamie était interdite !
  • Adams, Weaver (1901-1963) :
    Maître américain qui gagna l'US Open de 1948. En 1939 il écrivit un livre intitulé "Les Blancs jouent et gagnent". Après sa publication, Adams disputa un Tournoi à Dallas : Il perdit toutes ses parties avec les Blancs et gagna toutes ses parties avec les Noirs !
  • Philatélie : Le premier timbre avec motif échiquéen fut édité en 1947 en Bulgarie. :
  • Peinture : La première peinture avec thème d'échecs ("Les Joueurs d'Echecs") est l'oeuvre d'un artiste vénitien de 1490.
  • La partie enregistrée la plus ancienne provient d'un manuscrit du Xe siècle. La plus ancienne partie avec notation en style moderne est celle opposant Francisco de Castelliz et Narcisi Vinoles (XVe siècle).

L a Joueuse ( Queen to play ) , le film en streaming





Bertina Henrichs est née à Francfort mais vit en France depuis une quinzaine d'années. Elle a écrit La Joueuse d'échecs directement en français

Résumé du livre:
L’histoire se passe en Grèce, Eleni, le personnage principal est femme de chambre dans un hôtel de l'île de Naxos. Elle est mariée à un garagiste (Panis le plus beau gars du coin) et elle mène une vie tranquille et réglée. Elle travaille, s’occupe de ses deux enfants et papote avec son amie d'enfance qui connaît tous les potins. Dans l’hôtel, elle aime observer les clients et souvent replace les chemises de nuit des dames sur le lit en resserrant la « taille ». Un jour, elle renverse une pièce d’échiquier dans la chambre d'un couple de touristes parisiens. Ce jeu lui semble être la marque de l’élégance et aussi l’occasion d’une complicité amoureuse. Elle décide d’apprendre à y jouer pour faire comme les « femmes élégantes de Paris » et rompre avec la routine qui s’est installée dans sa vie. Elle offre donc un échiquier à son mari afin d’apprendre à jouer avec lui.
En fait, elle seule va se passionner pour ce jeu et toute sa vie va être transformée.
Voilà donc une belle histoire toute simple qui se lit vite mais qui laisse rêveuse et donne une bouffée d’enthousiasme.

Le film s'intitule Joueuse. Il suit assez bien le livre même si l’écrit permet davantage de connaître les pensées profondes d’Eleni et que le film rajoute une histoire d’amour. Sandrine Bonnaire est une actrice lumineuse et ce rôle lui va à ravir car elle joue avec retenue et finesse. D’autres personnages sont un peu stéréotypés (le mari et la fille dans sa crise d’adolescence). L’aspect sensuel du jeu d’échec est davantage mis en valeur dans le film (la chemise de nuit en soie…). Le choix de la Corse à la place de la Grèce est plaisant (surtout pour nous) avec une belle promo pour Piana. Et pour une fois nous ne sommes vus ni comme des truands ni comme des plastiqueurs : ça repose !


Quand Bobby Fischer a joué 1.c4


40 ans déjà. Le 1erseptembre 1972, l’américain Bobby Fischer remporte le match du Siècle contre le russe Boris Spassky (12,5 pts contre 8,5 pts).
Pour certains, le tournant du match se situe à la Ronde 3, qui est la première partie jamais remportée par Fischer contre son adversaire. Mais que dire de la Ronde 6 ! (considérée comme la meilleure du match).
A l’issue de la Ronde 5, les deux joueurs sont à égalité avec 2,5 points chacun. 
Bobby Fischer débute la Ronde 6 avec les blancs et joue . . . 1.c4 , un coup rarissime, la marque de Fischer étant de débuter ses parties par 1.e4 Achevée en 41 coups, cette partie offre 1 point d’avance à Bobby Fischer. Une avance qui ne sera jamais rattrapée.
Voir
la partie

samedi 22 décembre 2012

Et nous !!! C'est pour quand ?




Mission pédagogique du jeu d’échecs

Le jeu d’échecs permet de développer la motivation, la concentration des élèves, d'encourager leur esprit d'autonomie et d'initiative et de travailler les fondamentaux par une approche différente. Dans cette logique, une place particulière sera accordée au jeu d'échecs. Des expériences internationales (comme celles menées par l’ancien champion du monde Garry Kasparov avec le programme Chess In Schools) sur l'introduction du jeu d'échecs à l'École tendent à montrer que les enfants qui ont suivi une initiation réussie au jeu d'échecs ont un niveau de performance plus élevé, toutes choses égales par ailleurs.

La pratique du jeu d'échecs conduit effectivement à développer des compétences mobilisant logique, stratégie, rigueur, concentration, mémoire et capacité d'abstraction, qui sont toutes des facteurs de réussite. Il convient d'ajouter certains bienfaits observés sur les apprentissages et en particulier sur l'apprentissage de la citoyenneté, par le respect des règles et d'autrui. Certaines retombées positives peuvent également être attendues dans certains cas sur la prévention contre le décrochage scolaire ou la qualité des liens parentaux, par l'introduction ou la réactivation du jeu au sein des familles.

Deux conventions-cadres ont été signées, l'une le 31 janvier 2011 avec la Fédération française d'échecs, l'autre le 31 octobre 2011 avec la fondation « L'échiquier de la réussite ». Ces conventions ont pour objet de favoriser l'introduction du jeu d'échecs à l'École, notamment dans le cadre d'expérimentations, de faire prendre conscience des vertus de ce jeu en faveur du développement de l'élève et de faciliter la mobilisation d'un grand nombre d'enseignants sur la pratique de ce jeu.






Le jeu d'échecs, un outil supplémentaire au service des apprentissages

Le jeu permet d'installer un environnement favorable à l'apprentissage, il contribue au développement d'attitudes et d'aptitudes intellectuelles propices à l'acquisition des compétences du socle commun. L'acquisition des compétences « mathématiques et culture scientifique » ainsi que « autonomie et initiative » s'en trouvent facilitées.
La nature même du jeu d'échecs mobilise et entraîne les capacités de mémorisation et d'anticipation de l'élève, ainsi que de repérage spatial sur l'échiquier et ses représentations graphiques. Il favorise l'utilisation d'un vocabulaire géométrique précis ainsi que d'une syntaxe logique. L'élève apprend à utiliser différents types de codage permettant de noter un coup ou un moment déterminant dans une partie. La démarche du jeu par essais et erreurs, par la recherche de causalité, d'équivalence, de temporalité, vient en appui des enseignements mathématiques et scientifiques principalement en matière de résolution de problèmes.
La pratique des échecs (niveau collège et lycée) participe au développement de capacités intellectuelles telles que le raisonnement logique, l'analyse de problèmes et la mise en œuvre de stratégies de résolution. Bénéfique au travail de mémorisation et de concentration, elle développe également le sens de la planification et la créativité des élèves.
Dans le cadre plus spécifique de l'enseignement des mathématiques, le jeu d'échecs est à la fois support de situations géométriques variées et générateur de grands nombres. À titre d'exemple, l'introduction des notions de repérage en classe de sixième, de puissance en classe de quatrième ou encore de translation en classe de seconde peut s'appuyer de manière pertinente sur des situations proposées.

(Sources www.education.gouv.fr)

L a grande question qui se pose : Et nous , ou sommes nous de tout cà ? Et nous c'est pour quand ?